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01. Night Run
02. Rue Bréguet
03. Another ‘From C’
04. Harlequin On The String
05. Egyptian Riot
06. Echoplex
07. Une de perdue, une de perdue
08. Le kinétoscope
09. Hymn
En 1961, juste avant de décrocher le jackpot avec ses célèbres enregistrements brésiliens, Stan Getz signait pour le label Verve l’un des plus beaux albums de sa copieuse discographie Focus. Un disque totalement ovni dans son fond comme dans sa forme et, sans doute, la rencontre la plus convaincante entre le jazz et les cordes. A l’origine, la partition – compositions et arrangements – est l’?uvre d’Eddie Sauter. En grand fan de Bartok, ce dernier écrit non pas des chansons orchestrées mais de vraies pièces pour violons assez avant-gardistes pour l’époque, au milieu desquelles il laisse assez de place pour que Getz s’exprime en toute liberté… 56 ans plus tard, Sylvain Rifflet qui chérit ce chef d’?uvre atypique se lance dans un hommage tout sauf convenu. Déjà, le saxophoniste fran?ais ne prend pas le texte d’origine mais signe sa propre partition, confiant les arrangements à Fred Pallem. Réalisé avec le batteur Jeff Ballard et le contrebassiste Simon Tailleu, ce ReFocus ne garde ainsi que l’esprit et l’ADN de Focus. On découvre ici un Rifflet assumant plus qu’à l’accoutumée d’endosser le costume du soliste, tenant la note comme jamais. Et sa virtuosité glisse avec grace sur le tapis de cordes tissé par l’Ensemble Appassionato de Mathieu Herzog. A noter enfin pour amplifier le lien unissant les deux disques que ReFocus est lui aussi publié par la maison Verve…