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01. An die Musik, Op. 88 No. 4, D. 547 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
02. Erlk?nig, Op. 1, D. 328 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
03. Du bist die Ruh, Op. 59 No. 3, D. 776 (Arr. A. Webern for Voice & Orchestra)
04. Greisengesang, Op. 60 No. 1, D. 778b (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
05. An den Mond, D. 296 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
06. Prometheus, D. 674 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
07. Nacht und Tr?ume, D. 827 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
08. Harfenspieler I, Op. 12 No. 1, D. 478 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
09. Harfenspieler III, Op. 12 No. 3, D. 480 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
10. Harfenspieler II, Op. 12 No. 2, D. 479 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
11. Gruppe aus dem Tartarus, Op. 24 No. 1, D. 583 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
12. Die schone Mullerin, Op. 25, D. 795 No. 10, Tr?nenregen (Arr. A. Webern for Voice & Orchestra)
13. Winterreise, Op. 89, D. 911 No. 20, Der Wegweiser (Arr. A. Webern for Voice & Orchestra)
14. Memnon, Op. 6 No. 1, D. 541 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
15. Schwanengesang, D. 957 No. 9, Ihr Bild (Arr. A. Webern for Voice & Orchestra)
16. Am Tage aller Seelen, D. 343 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
17. Im Abendrot, D. 799 (Arr. M. Reger for Voice & Orchestra)
? C’est presque une insulte à mes oreilles de devoir écouter dans une grande salle une chanteuse après une pièce orchestrale, la malheureuse doit chanter avec un maigrichon accompagnement de piano. Bien évidemment les Lieder que l’on instrumente doivent être choisis avec soin. ? Et c’est ce que fit Reger, en particulier lorsqu’il fut Kapellmeister à Meiningen à partir de 1911, orchestrant bon nombre de lieder de Schubert. Un travail de la première maturité donc pour ce musicien éclectique, infatigable explorateur que l’on a hélas trop souvent tendance à considérer comme un épais Germain… à tort, puisque l’écoute de cette poignée de lieder orchestrés nous montre un orchestrateur de première classe, qui sait précisément doser les masses en fonction de la réalité vocale. De son c?té, le jeune Webern orchestra quelques Schubert lors de ses années universitaires ; on ne retrouvera donc aucune des tendances orchestrales qui seraient les siennes dans sa musique postérieure, mais sa science des équilibres orchestraux est déjà impressionnante. Le ténor Christian Elsner a tenu et gagné le pari de nous donner ces pièces, si intimement liées à leur habituelle sonorité du piano, sous une lumière radicalement différente. Et, chose singulière, l’aspect presque wagnérien de nombre de passages de Schubert saute soudain aux oreilles…